Publié le vendredi
Jamais il n’aurait imaginé raconter cette histoire-là. L’histoire de son parcours professionnel qui renaît en septembre dernier. Olivier a alors 29 ans. Il travaille dans le privé. Un jour d’été, il quitte l’open space pour le théâtre de la salle de classe. Pour le meilleur et pour le pire. Mais surtout pour le meilleur.
Ça a commencé ainsi. « J’ai étudié à l’ICHEC, à Bruxelles, pour devenir ingénieur commercial. Pourquoi? Je ne sais pas très bien », raconte-il d’emblée, la voie douce et un peu intimidé. Il n’a pas l’habitude de s’épancher. « À 18 ans, personne ne sait ce qu’il rêve de faire comme métier. Encore moins de devenir contrôleur de gestion. Je me suis immiscé là-dedans, en pensant avoir des débouchées rapides. »
Dès son embauche, les tensions avec son supérieur direct se sont révélées toxiques au point de lui être nuisibles. Jusqu’au jour où il lui dit clairement lors d’une réunion: « Tu devrais être motivé à l’idée que moi j’aie mon bonus ». » Il en ressortit groggy. « J’avais l’impression de travailler pour le bonus d’un autre. »
Une dernière leçon. « Les gens imaginent qu’on est des planqués et qu’on est en congé toute l’année. Or, c’est l’inverse. Je travaille plus que lorsque j’étais chez Bain & Company. Mais ma force est que j’ai le droit d’avoir un avis puisque j’ai bossé dans le privé, je peux me permettre de comparer. » Mais ça, c’est une autre histoire à raconter.